Elément du chancel de Saint-Pierre-aux-Nonnains
Le chancel de Saint-Pierre-aux-Nonnains est un des ensembles de sculpture parmi les plus complets conservés du haut Moyen Âge en Europe, qui témoigne de ces installations réalisées pour les besoins de la liturgie.
L'église du monastère de bénédictines Saint-Pierre-aux-Nonnains fondé à la fin du vie siècle à l'emplacement d'un édifice civil antique, contenait ce chancel, clôture liturgique servant à délimiter, dans le choeur de la basilique chrétienne, un espace réservé aux clercs ainsi séparés des fidèles. Elle est constituée d'une alternance de douze plaques et dix-neuf piliers de pierre peu élevés découverts pour la plupart en 1897 lors de sondages et de relevés dans l'église. Des fouilles archéologiques en 1942 et en 1987 ont permis de retrouver les états successifs des aménagements liturgiques : le chancel a été sculpté et installé après l'adaptation au culte chrétien de l'édifice antique. Cependant, du fait de la réutilisation des plaques et des piliers comme matériau de construction des piliers de l'église remaniée au xe siècle, leur position originelle demeure inconnue.
Les décors du chancel puisent à des sources diverses : art romain occidental pour les frises végétales et les motifs géométriques, monde méditerranéen pour l'arbre de vie et les frises de croix byzantines et de rosaces, Antiquité chrétienne pour les croix et végétaux naissant de calices et art « barbare » pour les motifs de serpents entrelacés. Cette richesse et le caractère hétérogène de ses composantes incitent à penser que le chancel a été réalisé en plusieurs étapes et peut-être par des sculpteurs de formation diverse : viie siècle pour les décors inspirés des arts du métal à l'époque mérovingienne et plus tardivement pour les décors évoquant ceux du milieu du viiie siècle en Lombardie (Italie du nord), en particulier la seule plaque du chancel représentant un personnage, identifié à un Christ bénissant.
L'église du monastère de bénédictines Saint-Pierre-aux-Nonnains fondé à la fin du vie siècle à l'emplacement d'un édifice civil antique, contenait ce chancel, clôture liturgique servant à délimiter, dans le choeur de la basilique chrétienne, un espace réservé aux clercs ainsi séparés des fidèles. Elle est constituée d'une alternance de douze plaques et dix-neuf piliers de pierre peu élevés découverts pour la plupart en 1897 lors de sondages et de relevés dans l'église. Des fouilles archéologiques en 1942 et en 1987 ont permis de retrouver les états successifs des aménagements liturgiques : le chancel a été sculpté et installé après l'adaptation au culte chrétien de l'édifice antique. Cependant, du fait de la réutilisation des plaques et des piliers comme matériau de construction des piliers de l'église remaniée au xe siècle, leur position originelle demeure inconnue.
Les décors du chancel puisent à des sources diverses : art romain occidental pour les frises végétales et les motifs géométriques, monde méditerranéen pour l'arbre de vie et les frises de croix byzantines et de rosaces, Antiquité chrétienne pour les croix et végétaux naissant de calices et art « barbare » pour les motifs de serpents entrelacés. Cette richesse et le caractère hétérogène de ses composantes incitent à penser que le chancel a été réalisé en plusieurs étapes et peut-être par des sculpteurs de formation diverse : viie siècle pour les décors inspirés des arts du métal à l'époque mérovingienne et plus tardivement pour les décors évoquant ceux du milieu du viiie siècle en Lombardie (Italie du nord), en particulier la seule plaque du chancel représentant un personnage, identifié à un Christ bénissant.