Histoire du Musée
Le musée de la Cour d'Or tel que le visiteur le découvre aujourd'hui, résulte d'une histoire riche.
Un peu d'histoire
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QUELQUES CHIFFRES
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Le Musée de La Cour d'Or - Eurométropole de Metz est situé à proximité de la cathédrale Saint-Étienne en plein coeur de Metz dans un ensemble constitué de l'ancienne abbaye des Petits Carmes, du grenier de Chèvremont de 1457 et de la petite église des Trinitaires. Il réunit des collections gallo-romaines, médiévales et de Beaux-Arts sur plus de 6 000 m2.
Le nom du Musée fait référence à une légende selon laquelle les bâtiments l'abritant seraient implantés en lieu et place de l'ancien palais de la cour d'or des rois mérovingiens d'Austrasie.
À l'instar de nombreux musées, le musée de La Cour d'Or est né au XIXe siècle et s'est constitué selon un mode encyclopédique : une collection de peintures et de sculptures, un fonds d'archéologie et une collection d'histoire naturelle.
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Le musée municipal a été officiellement fondé en 1839. L'ampleur et l'intérêt des collections archéologiques constituées dès le deuxième tiers du XIXe siècle confèrent toutefois à ce musée, une dimension particulière par comparaison avec d'autres établissements plus remarquables par leur collection de beaux-arts. La spécificité messine réside dans l'importance des vestiges issus de fouilles effectuées pendant la première annexion allemande (1871-1918) lors de travaux d'aménagements urbains. Dans une ville au riche passé gallo-romain et médiéval, ces découvertes ont fait la réputation précoce du musée. L'originalité du musée de La Cour d'Or tient à la recréation de l'univers des habitants de la ville antique et médiévale. Véritable musée de site, la Cour d'Or contient des thermes gallo-romains, un grenier médiéval, une ancienne église et un escalier du XVIIe siècle : ces éléments architecturaux constituent un cadre en symbiose avec les collections et s'imposent magistralement. Les thèmes abordés dans le parcours de visite offrent une continuité remarquable de l'Antiquité à la Renaissance, grâce à la cohérence et à la qualité d'ensembles tels que la sculpture funéraire et liturgique, les objets de parure et la vaisselle, le décor peint des habitations. Les collections comptent des oeuvres d'envergure nationale voire internationale : autel au dieu Mithra, chancel de Saint-Pierre-aux-Nonnains, plafonds médiévaux en bois peint. Cette continuité et cette variété résultent des apports successifs des collections et de la mise en valeur d'architectures historiques dédiées à leur présentation. |
Les musées de Metz sont l'oeuvre des conservateurs et de leur entourage qui les ont développés et enrichis tout au long du XXe siècle en les modelant de leur empreinte. Et plus spécialement l'oeuvre de Gérald Collot qui les dirigea de 1957 à 1987, avec le talent d'un conservateur pragmatique et visionnaire à la fois. Fort de l'héritage de ses prédécesseurs spécialistes d'archéologie ou érudits polyvalents, G. Collot s'est distingué par la mise en oeuvre d'un projet de réaménagement total et d'agrandissement inédit, tout en effectuant des acquisitions d'oeuvres exceptionnelles. Résultats d'une imbrication astucieuse de bâtiments, le musée inauguré en 1980 avec trente-cinq nouvelles salles, forme un ensemble complexe organisé de manière à la fois thématique et chronologique, qui a pris des allures de labyrinthe dévoilant progressivement ses atouts et s'ingéniant à mener le visiteur de surprise en surprise. |
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